La science-fiction reine d’Ornenbulle.
Édition du lundi 7 mai 2001.
Deux auteurs primés pour la 2 ième édition du salon de la BD.
La deuxième page du festival Ornenbulle s’est refermée hier soir. De nombreux visiteurs (1 500 à 17 h, dimanche) sont venus à la rencontre de la vingtaine d’auteurs invités. Parmi eux, Denis Bajram et Christophe Quet, plongés dans un univers de science-fiction qui ont tous deux été primés par l’équipe du salon.
"Recevoir un prix en arrivant, c’est plutôt sympa." "C’est le premier prix que je reçois." Denis Bajram comme Christophe Quet ont apprécié le geste. Comme elle l’avait fait l’année dernière, l’équipe d’Ornenbulle a décerné à l’ouverture du salon, le prix du Scan 2001 à Denis Bajram, tandis que Christophe Quet recevait lui, celui du jeune auteur. Tous les deux la trentaine, ils sont actuellement plongés dans un univers de science-fiction. Christophe Quet travaille sur la série Travis dont il assure le dessin, sur un scénario de Fred Duval. "L’histoire nous amène dans 50 ans. Elle met en scène un pilote de navette qui fait du transport, comme un camionneur, sauf que cela se passe dans l’espace. Il se retrouve mêlé malgré lui dans une guerre que se livrent deux multinationales elles-mêmes sous contrôle d’un esprit plus puissant." Le 4 ième tome de la série vient de sortir. "Dans le 5 ième , je dessine du mobilier écossais, car si la série nous emmène dans l’espace, on redescend aussi sur terre !", lance le dessinateur nîmois d’origine. Denis Bajram, cherbourgeois expatrié en Belgique, donne lui aussi dans la science-fiction "pessimiste", avec la série "Universal war one" dont il assure scénario et dessin. Jeune auteur lui aussi, il a eu la chance de percer rapidement, sans galérer. En se faisant vraiment plaisir. "Je dessine ce que j’aurais bien voulu lire quand j’avais 15-20 ans, et cela correspond apparemment à ce que veulent lire les 15-20 d’aujourd’hui. Ça tombe bien !" Prix du Scan 2001, il aura la tâche de dessiner la prochaine affiche d’Ornenbulle, après Jean-François Charles et Erwin Ersel. Avec la contrainte qui donne son identité au festival d’y faire figurer le château de Flers. Dans un univers de science-fiction ? "Peut-être verra-t-on un ovni tomber sur la vieille bâtisse ! Je ne sais pas… Mais cela va être intéressant." Les expériences n’effraient pas Denis Bajram qui, après "UW1" compte bien troquer les boulons et les tuyaux de son univers actuel pour autre chose. "Je pars dans le péplum, c’est décidé !"